Les 6 mythes du développement de projet
Synthèse de : Six Myths of Product Development by
by Stefan Thomke and Donald Reinertsen
(Harvard Business Review /2012-05)
Le management est toujours à la recherche de plan de développement de projet qui respectera coût et délai. Par contre les ressources sont limitées et les attendus sont toujours à élaborer au préalable de manière très détaillés.
La méthodologie mise en place est souvent similaire à celui du monde industriel alors que le monde des Administrations et des Services n’est pas comparable.
6 erreurs qui sont à éviter :
- Taux d’utilisation important des ressources
Inversement aux croyances en la matière, un taux d’utilisation important des moyens est synonyme d’allongement de délai, de désordre… L’organisation n’a plus de degré de liberté et les travaux en cours deviennent nombreux, sous évalués ou mal identifiés. Il faut rendre le projet « visible » : exemple de tableau à suggérer :
- Nombre de tâches ouvertes
Comme en gestion des stocks, plus le nombre d’items est important plus les couts de possession vont exploser. Il est préférable de tendre vers une gestion capacitaire du nombre de tâches en favorisant le facteur « écoulement » plutôt que celui de « lot économique ». L’équation à résoudre est classique :
- Stabilité du projet
Il est illusoire, dans notre environnement actuel de penser à geler un projet afin d’en optimiser son déroulement. Aussi bonne que puisse être la conception originale, il faut s’attendre à manager des évolutions liées au monde interne ou externe à l’entreprise.
- Démarrer le projet le plutôt possible
Il y a toujours de fortes tentations pour démarrer le plus vite possible afin de tenir les délais. En général, cette position conduit à ouvrir un chantier alors que d’autres ne sont pas complétement finis, que les ressources ne sont totalement disponibles….Ces considérations vont « polluer » le démarrage qui risque de conduire finalement à l’effet inverse : non qualité, dépassement de délai…
- Plus le produits contient de fonctions, plus l’utilisateur sera séduit.
L’évolution actuelle des marchés, de la technologie conduit à des produits low-cost, intuitif, simple à maintenir…Il serait souhaitable de consacrer autant de temps à l’étude de ce que l’on peut ne pas faire qu’à celui des fonctions nécessaires. La complexité des produits et services induisent à une accroissement hyperbolique des risques projet.
- Nous serons meilleur si nous sommes bons du premier coup.
La volonté de faire bien du premier coup peut conduire à des situations de blocage si tous les indicateurs ne sont pas atteints. Alors , que souvent, un comportement « essai-erreur » peut s’avérer plus judicieux en terme de performance globale, bien entendu si cette phase est managée correctement.